L’Action de grâce est à l’origine une fête religieuse pour remercier Dieu pour l’abondance des récoltes et la générosité de la nature. Il est bon, au moins une fois par année, de s’arrêter pour apprécier cette nourriture qui nous fait vivre et, par extension, les bontés qu’on reçoit, au-delà des ennuis quotidiens et des rebuffades de la vie. Et ça tombe bien, au Québec, c’est un jour férié!
Quoi faire à l’Action de grâce?
- La classique dinde de l’Action de grâce. Dans plusieurs familles, on se réunit pour un souper, dont la vedette est sans contredit la dinde. Bien sûr, vous pouvez aussi apprêter le dindon de manière gastronomique, grâce aux petites coupes désormais offertes sur le marché. Mais présenter une dinde entière, rôtie au four pendant des heures dans son jus, est toujours du plus bel effet. Les traditions réconfortent!
- Une fête des moissons. Rendez-vous au marché public pour profiter de l’exubérance de la nature. C’est aussi le temps idéal pour mettre vos récoltes en pots, visiter un vignoble ou une ferme.
- Planter nos bulbes. Si c’était déjà prévu à votre agenda automnal, pourquoi ne pas le faire en ce jour d’Action de grâce?
- Faire craquer les feuilles d’automne. Chaque Action de grâce, la montagne m’appelle. Cette marche en forêt est ma façon de dire merci à la vie. Ce rituel auquel je suis fidèle m’aide à composer avec les renoncements nécessaires, à accepter les cycles de la vie et la maturité que commandent certains projets.
- Une petite retraite en soi. Les mains dans la terre, on ne pense à rien ou bien on réfléchit à ce dicton: On récolte ce que l’on sème… Tel qu’exposé dans L’art du bonheur du dalaï-lama, on songe à l’interdépendance car on dépend tous les uns des autres, que ce soit par ce qu’on mange ou ce qu’on porte.
- Inaugurer un journal de gratitude. Inscrivez-y les petits réconforts de la journée, les petits plus qui ont mis du soleil dans votre quotidien. Très utile pour se remonter le moral en période de «lune noire» (comme j’appelle mes mauvais jours).
- Remercier quelqu’un qui est important dans votre vie. À des amis proches, j’ai déjà envoyé une petite carte symbolisant l’arche de Noé et ses animaux essentiels à la poursuite de l’espèce en indiquant qu’ils étaient, eux, nécessaires à la poursuite de mes rêves. Invitez une copine ou une collègue à luncher pour la remercier de ce qu’elle vous a apporté et, dites-lui!
- Faire profiter à d’autres de votre talent et de votre chance. Si vous en avez les moyens, envoyez un don à un organisme de charité ou encore inscrivez-vous à un club de troc. Après tout, de nos jours, le fruit de notre travail n’est pas nécessairement… des fruits et des légumes! Ainsi, vous pourriez partager votre talent avec celui des autres.
Depuis quand fête-t-on l’Action de grâce?
Pour les Celtes et les Slaves, la coutume était liée à la croyance d’une mère des semences tandis qu’en France et en d’autres pays d’Europe, la plus connue des célébrations des moissons se faisait le 11 novembre, jour de la fête de saint Martin.
Au Canada, des rites d’Action de grâces étaient célébrés localement pour l’abondance des récoltes, mais aucune journée précise n’y est consacrée avant le XVIIIe siècle. La fête fait son apparition vers les années 1750 en Nouvelle-Écosse où elle est introduite par les Loyalistes. L’Action de grâce sera fêtée de façon aléatoire jusqu’en 1957, où elle est fixée au deuxième lundi d’octobre.
Et qu’en est-il du Thanksgiving des Américains? Elle aurait pour origine la première récolte, en 1621, des Pères Pèlerins, ces colons anglais émigrés en Amérique en 1620 à bord du Mayflower. Au contact des Amérindiens, ils apprirent à chasser le gibier (dont le dindon sauvage) et à cultiver le maïs. Et voilà pourquoi on mange de la dinde ce jour-là!