«Les déménagements sont les mouvances de l’existence. Ça bouleverse, ça empêche l’habitude.» – Louise Portal, extrait de Jeanne Janvier
Déménager, ça déplace de l’air. Ça nous remue, ça nous installe ailleurs. On pose de nouveaux cadres, ceux des murs et de notre nouvelle vie. Pour marquer la transition, rien de tel qu’une belle fête de bienvenue!
Déménager, c’est une occasion de renaître, de s’alléger et de repartir sur de nouvelles bases. Rendus à destination, on prend possession. On «exorcise les démons des lieux» à grands coups de peinture et d’éponge moussante dans les armoires. On essaie de se trouver un coin à soi, au milieu des pièces communes.
Et pour nos enfants, c’est un nouveau territoire à explorer, des amis qui n’en sont pas encore. Pour nous, c’est quitter les petits commerces attachants de notre quartier pour se créer d’autres circuits et habitudes.
Pendre la crémaillère contribue à ancrer ce nouveau nid et à faciliter le passage. C’est aussi une chouette occasion de revoir les amis! Une crémaillère chouette, ça peut être un cocktail, un barbecue ou une journée «portes ouvertes», tout simplement! Vous trouverez dans Réinventez vos cérémonies, fêtes et rituels! et le magazine Célébrons! des suggestions originales.
Pendre la crémaillère, un rituel qui se perd?
Jean-Pierre Lemasson, professeur au département d’études urbaines et touristiques, spécialisé en gastronomie, se prononce sur la question: «Je ne sais pas si c’est moins répandu, mais cette fonction symbolique semble s’être atténuée avec les condos et la mobilité croissante. Autrefois, on s’installait à demeure. De nos jours, on ne s’approprie plus l’espace de la même manière. Je crois que la forme a changé: on organise moins de grandes réceptions, mais on invite quand même les amis à venir visiter notre nouvelle maison, à tour de rôle.»
D’où vient l’expression «pendre la crémaillère»?
Autrefois, la crémaillère était la tige de fer munie de crans, fixée à l’intérieur d’une cheminée pour suspendre les marmites à différentes hauteurs. Pendre la crémaillère quelque part indiquait l’intention d’y résider.
Célébrer… autrement
Un rituel de bénédiction
Votre nouveau nid, c’est le lieu de vos souvenirs de demain, comme le dit le dit le proverbe Navajo «Tout ce qui se passe ici sur Terre doit d’abord être rêvé». Pour purifier l’esprit de la nouvelle maison, faites brûler de la sauge et manifestez votre intention d’y couler des jours heureux en lisant à voix haute un poème qui vous inspire.