On ne va pas se répéter: vous les avez vus et revus, ces extraits de la cérémonie tenue aujourd’hui à Los Angeles pour rendre hommage à Michael Jackson, après un service funéraire privé. Sinon, c’est ici.
Au-delà des témoignages vibrants, des discours passionnés, des reportages remplis de dualité sur la « sainteté soudaine du roi de la pop », des chansons et de la musique (ça m’a rappellé le gospel que j’ai fait entendre lors du baptême de mon Simon), ce qui m’a fait réfléchir, c’est la volonté planétaire des gens de rendre hommage à l’apport d’une personne dans notre société et, à l’opposé, la métaphore du Petit Prince énoncée par son amie Brooke Shields pour un « roi » (un roi Ponpon dirait Jean Leloup), fragile comme bien des humains que nous sommes. J’ai aussi été très touchée par ce visuel qui présentait, côte à côte, différents symboles religieux. Unis dans un hommage, au-delà de nos convictions religieuses, pour une personne dont la vie et l’oeuvre nous a marqués. Together as one…
Si je commente ici cette cérémonie-hommage, c’est parce qu’elle évoque tout à fait le caractère novateur de celle que nous préparons actuellement pour l’un de nos clients, une entreprise funéraire qui a une longue histoire. Je vous en reparle bientôt…
Pour tout vous dire, c’est à cause d’une cérémonie funéraire totalement désincarnée d’un membre de ma famille si ce site et mes livres existent. Pour qu’on puisse dire adieu aux gens qui ont été marquants pour nous et souligner leur héritage avec dignité, il faut revoir nos façons de faire et offrir des options à ceux qui ne veulent pas de funérailles catholiques. Et proposer des rituels qui nous permettent de sentir que l’on partage ce moment des adieux ensemble et non seulement dans la même pièce. Pensez aux dernières funérailles auxquelles vous avez assisté et vous comprendrez ce que je veux dire…
Pour ceux que ça intéresse, l’un des chapitres de mon livre Réinventez vos cérémonies, fêtes et rituels! traite des cérémonies-hommages, de même que de cette dualité que nous avons, Québécois de souche, avec les funérailles religieuses. (Pour plusieurs cérémonies, remarquez bien…)
Quant aux hommages, s’ils sont importants, j’aurais envie de dire: et si on disait aux vivants – pendant qu’ils sont encore là pour l’entendre et l’apprécier – en quoi ils sont importants et marquants pour nous?