Ce dimanche 15 juin, c’est la fête des Pères. Pour ceux et celles qui ont perdu leur père récemment, cette journée peut faire surgir des émotions encore très vives. Pour d’autres, c’est la mémoire de souvenirs qui se réveille…
La fête des Pères est l’occasion de souligner l’amour et l’attachement que nous avions pour notre père, celui dont nous sommes encore l’enfant malgré tout, celui pour qui nous avons voulu devenir quelqu’un. C’est la journée pour honorer ce qu’il nous a transmis.
La fête des Pères prend une couleur différente au fil des ans, selon l’âge que nous avions au moment de son décès et la relation que l’on avait avec lui. De même, notre vision du père change avec le recul et le temps qui passe. Si notre papa était le héros de notre enfance, en vieillissant, toutefois, on a certainement pu faire le deuil non seulement de notre père, mais du père parfait. Le souvenir que l’on évoque n’a donc pas la même charge émotive.
Si la relation avec notre père n’était pas facile
Rappelons-nous qu’il n’y a pas d’école pour devenir parent et que certains pères ont peut-être surestimé leurs capacités parentales. D’autres ont simplement reproduit ce qu’ils ont connu. Parfois, notre père n’a pu nous donner tout l’amour que l’on aurait voulu, parce que lui-même ne l’a pas connu avec son propre père. La génération à laquelle il appartenait donne aussi le ton. Ainsi, les hommes plus âgés n’ont pas appris à verbaliser leurs sentiments. Leur rôle était d’assurer la sécurité, d’être pourvoyeur, et c’est ainsi qu’ils exprimaient leur amour.
Si nous nous en sentons capables, pardonnons les écarts, laissons aller les attentes non remplies. Faisons la paix, du moins avec nous-mêmes. Trouvons du réconfort et quelques explications dans des livres qui traitent de la relation père-fils ou père-fille.
Au besoin, peut-être est-ce le temps d’entreprendre une démarche psychologique pour libérer certains souvenirs douloureux qui ont encore une emprise malsaine dans notre vie. C’est peut-être aussi la journée pour explorer des manières de mieux communiquer et de développer nos propres compétences parentales qui éviteront de reproduire à notre tour certains comportements malheureux.
Enfin, la fête des Pères peut aussi être l’occasion de célébrer les liens qui nous unissent avec un oncle, un parrain ou un mentor.
Pour garder le souvenir de notre père bien présent, quelques idées :
- Recueillons-nous au columbarium ou près de son monument funéraire.
- Couchons sur papier ce qu’il nous a appris et que l’on souhaite transmettre à nos propres enfants, s’il y a lieu.
- Perpétuons une activité que l’on aimait pratiquer avec notre père, la pêche par exemple. Si on a des enfants, parlons-leur de leur grand-père. Profitons de cette journée pour en apprendre davantage sur le père de notre père ou celui de notre mère. Cela nous permettra de retracer le fil de notre lignée commune et de réaliser en quoi certaines expériences se répètent d’une génération à l’autre. Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient en se racontant notre histoire.
- Plongeons dans nos albums-photos à la recherche de souvenirs mémorables ou encore réalisons un collimage (« scrapbooking ») en famille. En fond sonore, de la musique qu’il aimait écouter.
- Impliquons-nous dans une cause que notre père soutenait. Ce peut être d’aller donner un coup de main à un organisme appuyé par Les Chevaliers de Colomb ou tout autre organisme dont notre père était membre, prendre la décision d’arbitrer à notre tour les matchs de soccer au parc du coin ou, plus simplement, faire un don à une cause associée à son décès, par exemple la Fondation des maladies du cœur du Québec ou la Fondation québécoise du cancer.
Cet article a d’abord été publié par NosRituels pour notre client Magnus Poirier. On trouve d’autres articles sur leur site.