Face à certaines situations qui piétinent, on a parfois l’impression de tourner en rond.  Mais il faut souvent laisser macérer les choses pour réaliser de grands projets…

Ma cafetière espresso m’a un jour donné toute une leçon. Cette vieille Pavoni, nouvellement réparée, résistait à mes efforts pour lui soutirer un café qui vaille son nom. Il a fallu que ma belle-mère, venue faire son tour, essaie de lui tirer les vers du nez pour que je comprenne le problème. Devant un cappuccino moussant, j’ai demandé à Diane, qui semble tout réaliser avec une facilité déconcertante, quel était son secret. Elle m’a alors répondu quelque chose comme: «Observer, s’adapter et suivre le courant au lieu de se battre contre la machine!» Nouvel essai en solo quelques jours plus tard: un bol de café au lait à faire rougir tous les Italiens de la terre! Bon, enfin presque…

Je me rappelle aussi de cette illustration laminée dans la chambre de mon fils: un personnage, assis sur un cheval de bois dans un manège, désespérait à l’idée de tourner en rond. Pourtant, ce manège était sur le dos d’un cheval qui galope! Dans notre société d’urgence et de productivité à tous crins, on voudrait que les choses aillent plus vite, on rue dans les brancards, on piaffe d’impatience.

Avec du recul, j’ai souvent réalisé que certains rêves, que je caressais avec beaucoup d’ardeur, ne se sont pas réalisés au moment voulu parce que je n’étais alors pas prête. J’avais encore besoin d’un temps de macération et d’apprentissage pour assumer complètement les conséquences de mes rêves. Et il est précieux ce temps. Il nous aide à détendre la petite corde de pression qui nous relie au stress ambiant, au besoin de performer vers notre objectif.

Quand je dois faire face à des situations similaires, je me réfugie souvent dans la musique. Voici l’une de mes chansons «consolatrices»: Contre vents et marées, une adaptation de Françoise Hardy d’une musique d’Éric Clapton. Je vous en fait cadeau pour la nouvelle année. Après tout, pour tenir debout sur un bateau, il faut accepter de se laisser ballotter, sinon, mal de coeur assuré!

Contre vents et marées