Du côté de la réflexion, je cède le clavier à l’une de nos célébrantes, Eshana, aussi intervenante à la Rue des Femmes, qui s’est lancée dans un texte personnel et inspiré…
La fête des Pères prend une couleur et une signification différente au fil des ans. Pour les tout- petits, il y a ce dessin qu’ils préparent en classe, un gâteau, peut-être un cadeau que maman achète en cachette.
Si on demandait aux enfants : « Mais qu’est-ce qu’un père? », on entendrait peut-être : « Le père, c’est celui qui est gentil, celui qui comprend, celui qui donne, celui qui achète, celui qui joue, celui qui enseigne, celui qui nourrit, celui qui initie, celui qui est avec la mère, celui qui vient chercher l’enfant à l’école, celui qui le conduit chez un ami, au cinéma, celui qui est présent, celui qui donne des bisous, celui qui couche l’enfant le soir en faisant le cheval ou l’avion, celui qui protège, celui qui explique, celui qui travaille fort pour que l’enfant se sente en sécurité, celui qui est rassurant, celui qui tond le gazon, celui qui répare la maison, l’auto. Il y a aussi celui qui punit, celui qui crie, celui qui impose, celui qui domine, celui qui exige, celui qui oblige, celui qui est l’autorité, celui qui se dispute avec maman… »
C’est un gros mandat, la paternité… On attend beaucoup du père. Être père, c’est une « job » à temps plein. Or, certains n’ont pas eu la force d’y travailler toute leur vie… Certains ont surestimé leur capacité d’être père… D’autres ont donné ce qu’ils ont pu, ce qu’ils ont reçu.
Mon père, c’était un être sensible qui a voulu réussir là où son père avait échoué. Mon père m’a donné la sécurité financière, l’abondance matérielle. Mon père ne m’a pas donné de câlins et ne m’a pas dit : « C’est beau ma fille » ou « Je t’aime ». Car comme il a souffert de la pauvreté, il m’a donné ce qu’il avait le plus besoin. Il m’a donné ce qu’il a attendu de son père. Et la roue tourne.
La fête des Pères, c’est l’occasion de souligner l’amour, l’attachement et la reconnaissance que j’ai pour cet homme : de qui je viens, celui pour qui j’ai voulu devenir quelqu’un, celui qui me donne une histoire de vie. Celui dont je suis l’enfant.
Et profitons de cette journée pour en apprendre davantage sur le père de notre père, le père de notre mère. Retrouvons en cette journée notre histoire de vie. En ce dimanche, soyons dans le partage, l’échange, la discussion.
Si vous avez à vivre le deuil de votre père, qu’il ne soit plus de ce monde ou que vous deviez faire le deuil du père parfait, ce texte sur le site de notre client Magnus Poirier peut peut-être vous aider.